Saviors of Sapphire Wings Stranger of Sword City
Saviors of Sapphire Wings Stranger of Sword City

[TEST]Saviors of Sapphire Wings et Stranger of Sword City Revisited

Saviors of Sapphire Wings et Stranger of Sword City Revisited est une compilation regroupant Stranger of Sword City Revisited, paru chez nous en 2016, et Saviors of Sapphire Wings qui n’était paru qu’au Japon en 2010. Réunis sur un seul et même support, que valent réellement ces 2 Dongeon-RPG ?

Jeu : Saviors of Sapphire Wings et Stranger of Sword City RevisitedGenre : Dongeon-RPG Studio : Experience Inc. Editeur : Nippon Ichi Software Date de sortie : Amérique du Nord: 16 mars 2021 Europe : 19 mars 2021 Plateformes : Nintendo Switch™ et Windows Prix conseillé : 49,99€ PEGI 12 Jeu Solo – Langue anglaise Testé sur : Switch


Dans Saviors of Sapphire Wings, vos débuts seront marqués par une défaite retentissante. En effet, pour vous lancer dans le grand bain, on vous fera combattre d’emblée LE seigneur des ténèbres en personne, répondant sous le nom d’Ol Ohma. Une fois votre équipe balayée, le mal prend le contrôle du royaume et ainsi va pouvoir réellement débuter votre épopée. Mais ceci n’est pas la fin. En effet, 100 ans après ces évènements, vous incarnez un guerrier prêt à en découdre avec les démons…

Dans Stranger of Sword City Revisited, c’est à la suite d’un crash d’avion dont vous êtes le seul survivant qu’un groupe se faisant appeler les « Etrangers » vous recueille et vous demande d’intégrer leur guilde afin de chasser les démons qui peuplent leur territoire. Accompagné de la fille de cette guilde qui vous a recueilli, et apprenant que vous êtes doté d’une âme immortelle, vous allez devoir vous frayer un chemin à travers ce monde inconnu pour tenter de rentrer chez vous ou bien de rester définitivement à Sword City, là où se situe la guilde.


Un ou deux remakes ?

Le remake concerne essentiellement Stranger of Sword City Revisited – comme ce dernier mot l’indique – puisqu’il nous propose plus de classes de personnages, quelques évènements dans le scénario en plus, des quêtes secondaires en plus, mais aussi de nouveaux objets et de nouveaux équipements. Le jeu de base possédait déjà un contenu très dense, à ce niveau ceux qui connaissent déjà le jeu d’origine seront comblés par tant de nouveautés. En prime, des dialogues en japonais ont été ajoutés, ce qui renforce l’immersion et justifie définitivement l’appelation de remake, du moins de « re-visite » de ce jeu.

Quant à Saviors of Sapphire Wings, le jeu est une légère refonte du jeu original dénommé Entaku no Seito: Students of Round, avec sensiblement les mêmes ajouts que pour l’autre jeu de la compile. Les développeurs ont donc le mérite d’avoir fourni assez d’efforts pour que cette compile apportent suffisamment à ceux qui auraient déjà fait les 2 jeux, mais aussi pour les néophytes de cette série – en particulier les habitués des D-RPG en général, qui seront ravis du contenu très dense proposé, les autres risquant de rester à quai tant ces 2 jeux s’adressent très rapidement aux joueurs expérimentés.

Cependant, visuellement parlant les 2 jeux sont restés les mêmes, ce qui constituent une déception, tant leurs graphismes ne brillent ni par leur beauté, encore moins par leur animation, plutôt statique par ailleurs. Heureusement, l’intérêt de cette compile ne se situe pas à ce niveau, mais plutôt pour leurs gameplays très riches et leurs scénarios prenants.


Beaucoup de points communs ?

Que vous débutiez par l’un des deux jeux, peu importe : vous vous rendrez rapidement compte que les 2 possèdent énormément de points communs, qu’il s’agisse de leurs mécaniques de jeux en général, de leurs systèmes de combats très proches, mais aussi dans leur bestiaire quasiment identique. Il en va de même pour leurs difficultés, globalement assez costaudes pour vous tenir en haleine des heures durant, parfois même au prix de petites frustrations, surtout pour ceux qui ne sont pas habitués au genre. La carte du jeu qui se dévoile progressivement, l’évolution des personnages, leurs personnalisations (avatar, classe, race) sont d’autres points communs évidents.

Parfois, certains donjons proposés dans les deux jeux vous sembleront très familiers, car très similaires dans leur construction. Cependant, quelques différences viennent tout de même pointer le bout de leur nez : en effet, autant Stranger of Sword City Revisited pourra d’emblée apparaître complexe pour les néophytes, autant Saviors of Sapphire wings s’en distingue par une approche davantage didactique et surtout par des menus plus accessibles. À noter que Stranger of Sword City se distingue par le fait que le système de relation entre personnage n’existe pas, mais aussi par sa possibilité d’avoir 3 fins de jeu différentes !

Au final, on a plutôt affaire à 2 jeux jumeaux, comme si les 2 jeux étaient 2 interprétations différentes, mais très proches, d’une histoire possédant la même atmosphère, le tout sous fond de dark fantasy. C’est tout du moins l’étrange impression que vous ressentirez probablement une fois les 2 jeux achevés. D’autres petites différences sont de la partie, mais se résument bien souvent à des détails peu significatifs : ainsi, par exemple, dans Saviors, vous pouvez ranimer vos personnages avec des objets, tandis que dans Stranger il vous faudra de l’argent ou laisser du temps s’écouler pour les réintégrer à votre équipe.


Le système de combat

Les 2 jeux proposent des combats au tour par tour, à l’ancienne. Recette très classique et donc très connue des fans des J-RPG mais qui n’en demeure pas moins très prenante : à vous d’élaborer la meilleure des tactiques pour emporter vos combats ! Libre à vous de bourriner à chaque tour ou alors de vous la jouer davantage stratège en boostant proprement vos personnages tout en cherchant à abaisser les capacités de vos adversaires avant de les éliminer.

Affinités entre personnages qui combattent ensemble, niveaux qui augmentent de façon classique, système de classes et apprentissage de capacités au fur et à mesure de votre progression : tout y est, et ce, pour des heures de plaisir avec parfois des combats acharnés qui vous demanderont beaucoup d’efforts pour triompher. Et en prime, cerise sur le gâteau, le système de personnalisation de vos personnages est très poussé, vous aurez de quoi passer des heures dans le menu du jeu rien que pour développer tel personnage dans telle classe proposée, ce qui se répercutera visuellement à l’écran : que demander de plus ? La recette n’a pas changé depuis la sortie originale de ces jeux, mais, au moins elle demeure pleinement efficace.

Autre atout indéniable : le système de défense. En effet, vous aurez la possibilité de contrer les attaques adverses : tout dépendra de l’arme dont vos personnages disposent et du type d’attaque encaissée, mais si le contre réussit, non seulement vous ne prenez aucun dégât, mais en plus vous paralysez l’adversaire ! De quoi pouvoir ensuite l’enchaîner en toute tranquillité. Idéal, vu que le jeu en lui-même propose une difficulté assez dense et le risque de game over n’est jamais très loin… Surtout si vous débutez dans le genre. Mais heureusement on peut ressusciter ses personnages, ce qui allège quelque peu cette contrainte.


Un RPG classique ?

On pourrait même dire : deux rpgs classiques. En effet, les 2 jeux de la compile sont des copier-coller dans leur gameplay, dans leur mécanique en général, qu’il sera tout aussi difficile à appréhender, peu importe par quel jeu on commence. Même les bestiaires sont identiques, un peu d’originalité à ce niveau aurait pu être un brin rafraîchissant, quand on vient déjà de passer des heures à boucler le premier épisode que l’on a commencé. Les graphismes apportent le minimum syndical dans les 2 opus, et on se rend compte que de toute façon si on joue à un D-RPG ce n’est pas pour leur beauté, mais pour leur profondeur narrative. Et sur ce point, c’est réussi : les scénarios apportent leur lot de rebondissements et c’est clairement pour connaître l’issu de l’aventure que l’on poursuit sans relâche ses efforts à travers des donjons tous plus compliqués les uns que les autres.

Petite nouveauté – car il en faut bien une ! – les doublages japonais apportent davantage de vie dans les dialogues, nombreux, très nombreux, par ailleurs – ce qui est normal pour ce genre de jeu. Parfois peu intéressants, ceux-ci ont le mérite d’amplifier la profondeur des deux jeux, bien que paradoxalement les personnages incarnés ne soient pas dotés de charisme très profond. On aurait aimé un background approfondi les concernant, or ceux-ci ne resteront pas dans les annales du genre. Mais comme le gros point fort du jeu reste le scénario, les joueurs fans de D-RPG en général sauront s’en contenter.

En conclusion
Cette compilation de D-RPG propose suffisamment de challenges pour tout fan du genre. Scénarios intéressants, personnages intéressants bien que peu attachants, rebondissements en tout genre, elle a tout pour plaire à un public de spécialistes, pas trop regardant sur l’aspect technique. La vétusté des graphismes est tout de même compensée par une bande-son de très bonne facture, avec certains morceaux qui restent en tête, et qui accompagne bien les divers moments du jeu. Le gameplay demandera aux néophytes un long temps d’apprentissage, surtout qu’il date d’un autre âge, mais pour peu que l’on s’y plie, on aura de quoi se faire plaisir pendant plusieurs heures.

[TEST]Saviors of Sapphire Wings et Stranger of Sword City Revisited
Ce qu'il faut retenir
Deux jeux pour le prix d'un, cette compile a de quoi tenir en haleine tout bon fans de rpg à l'ancienne qui se respectent. Un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains cependant car non seulement il se destine à un public spécifique - fan de dungeon crawler - mais également qui savent composer avec une interface qui date d'une autre époque et de surcroit anglophone. Pas dépourvus de défauts, notamment graphiquement où le bât blesse, ces versions remasterisées possèdent suffisamment de qualités pour s'imposer comme une référence en tant que Dongeon RPG dans le catalogue de la Switch.
Graphismes
4
Histoire
8
Musique / Son
8
Gameplay
6
Rejouabilité
7
Interface basique
5
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Les +
Une durée de vie énorme, au moins vous en aurez pour votre argent
Difficulté bien dosée dans l'ensemble
La musique, sympathique dans l'ensemble
Les 2 jeux ont quelques spécificités qui leurs sont propres
Les -
Pas de traduction en français, en 2021 pour ce type de jeu c'est scandaleux
Techniquement on pouvait s'attendre à mieux
L'interface paraîtra obscure et antique aux yeux des néophytes
On a quand même cette forte impression de simple copier-coller entre les 2 jeux
6.3