Disaster Report 4 Summer Memories quartier détruit sous les cendres
Disaster Report 4 Summer Memories quartier détruit sous les cendres

[TEST]Disaster Report 4 – Summer Memories une catastrophe et tout s’écroule

Il est des jeux qui se jouent uniquement par nostalgie, c’est le cas de Disaster Report 4 – Summer Memories. J’ai apprécié y jouer même si tout au long du jeu j’étais clairement sur PS3. Graphismes dépassés, gameplay aléatoire, mais une histoire intéressante et une immersion totale dans la catastrophe. Il y a de bonnes choses dans Disaster Report 4 – Summer Memories, malheureusement le jeu arrive un peu tard.

Jeu : Disaster Report 4 – Summer MemoriesGenre : « Survie », jeu catastrophe Studio : Grandzella Inc. Editeur : NIS America Date de sortie : 7 avril 2020 Plateformes : PC, PS4 et Nintendo Switch Age : 18+ Prix conseillé : 59.99€ Testé sur : PS4


Le premier jeu de la franchise Disaster Report est sorti en 2003 sur PS2, j’avais aussi joué à Raw danger sur PS2 en 2007. C’est donc avec enthousiasme que je me suis lancée dans l’aventure de Disaster Report 4, connaissant le type de jeu. Cependant je m’attendais quand même à quelques évolutions…
Disaster Report 4 Summer Memories devait sortir à l’origine sur PS3 puis a été annulé en 2011 suite au Tsunami au Japon, il est évident que ce n’était pas le bon moment pour le sortir. Finalement relancé pour sortir fin 2018 au Japon, il sort chez nous cette année.

Malheureusement le jeu n’a pas eu d’avancée au niveau des graphismes et ce qui pouvait relativement bien passer sur PS3 semble totalement obsolète sur PS4. Les graphismes ne sont pas horribles pour autant mais il est clair que l’on fait mieux maintenant et certaines zones de part leur textures peinent à convaincre. Il aurait été plus agréable d’avoir un graphisme 2D plutôt que de la 3D dépassée. Cependant ce ne sont pas les graphismes qui font un bon ou un mauvais jeu, il y a aussi l’histoire des personnages, le scénario et l’aventure à vivre.


Histoire

Vous pouvez incarner Yuko Ichikawa ou Masato Takeda. Pour une fois nous avons un peu de choix, même s’ils sont limités nous pouvons incarner une femme ou un homme pour suivre l’aventure et nous pouvons choisir la coupe de cheveux. Un choix mince et rapide, mais quand même. Notre personnage féminin ou masculin se rend en bus et selon votre choix, à un rendez-vous, un entretien, etc. Le jeu nous mets de suite dans le bain en nous demandant très directement : si vous étiez victime d’un séisme comment réagiriez-vous ? Vous aideriez les autres ? Vous la joueriez perso ? Ça donne déjà le ton de l’aventure.

Très vite le séisme arrive et le trajet en bus devient le premier obstacle dont il faut se sortir. Rien de bien difficile on se retrouve sur une place où l’ont peu déjà constater l’ampleur des dégâts. Des immeubles effondrés, un feu, des canalisations pétées, des gens paniqués, d’autres qui prennent tout en photo… parmi la foule certains personnages vous aborderont, ou lorsque vous vous déplacerez une cinématique s’enclenchera. Une poignée de personnages vous accompagnerons pour un temps ou pour plus longtemps selon vos choix, tout au long de l’aventure vous pourrez ou non interagir avec eux. Vous pouvez aussi choisir de les aider ou non et même d’en arnaquer certains, on va loin dans Disaster Report, en même temps, une catastrophe arrive, il faut s’en sortir, des scrupules ? Quels scrupules ? Cela n’impactera que vos points de morale pour servir les statistiques à la fin du jeu.

Les PNJS

Ils sont très importants dans Disaster Report 4, je crois bien que c’est la première fois (même si j’avais pas joué à la version portable) qu’un jeu de la franchise accorde autant d’interaction avec autant de pnjs différents. Vous ferez très vite la connaissance de Natsumi Higa, Tomoya Kazama ou encore Kanae Tomita qui va vous accompagner une longue partie du jeu. Ce qui est plutôt sympa dans les jeux solo, j’aime bien avec quelqu’un à qui parler, je me sens moins seule, ici la seule différence c’est que Kanae va un peu vous gonfler à chercher son Tomoyaaaaa, Tomoyaaaaaaa.

Certains personnages sont très attachants, même si vous allez faire un bout de route, ou passer plus de temps dans certaines zones. Ils sont assez bien écrits pour susciter de l’intérêt. De plus, pour la plupart, vous serez la sauveuse ou le sauveur qui passait par là par hasard, et sans vous rien ni personne d’autre ne pourra les sauver. Vous avez donc, un devoir, une mission, ou simplement un peu de conscience et vous voilà parti·e dans des mini-quêtes, qui sont tout de même nécessaire à l’avancée du jeu. Mais selon vos choix de discussions, elles seront plus ou moins courtes. Cela n’influencera pas pour autant la trame principale, mais impactera surtout votre jauge de moralité.

Survivre

Il faudra aussi survivre, il faudra s’occuper de votre jauge de vie bien entendu, s’assurer d’avoir assez à boire et à manger, surveiller votre jauge de stress mais également votre jauge de pipi. Et oui, c’est bien beau de se substanter mais il faut aussi évacuer. Je pense que j’ai personnellement visité toutes les toilettes du jeu, en espérant un trophée insolite… mais non… je crois que je ne comprends plus les japonais…

Il est tout de même assez facile de s’en sortir, vous pourrez acheter de la nourriture dans les derniers conbinis ouverts, attention cependant aux profiteurs. Il y a pas mal de points de sauvegardes, pratiquement dans toutes les zones, vous pourrez alors si toute-fois vous mourez revenir à un moment du jeu relativement proche.
Parfois vous pourrez même rejouer un passage, si vous souhaitez faire une action différemment.

La jauge est plutôt bien dosée et en plus de la survie, les relations et la discussion avec les personnages amènent vraiment de l’intérêt profond au jeu. Ce pendant ne vous attendez pas à un jeu de survie à la Green Hell, bien loin de là, c’est un jeu contemplatif, où le questionnement et les discussions avec les autres personnages amènent à la réflexion.


On va s’attacher relativement vite aux personnages, chaque lieu donnera son lot de découverte et chaque nouveau niveau découvert sera une aventure, quelques fois un casse-tête mais jamais rien d’insurmontable, il est facile de trouver les solutions, il faudra parfois un peu courir dans tous les sens pour récupérer des objets et les ramener à qui de droit. Oui parce que ça, ça ne change pas : les PNJS sont des feignasses… Mais ça occupe, c’est pas comme si des immeubles menaçaient de nous tomber sur la gueule toutes les 5 minutes.

Gameplay / choix

Si les graphismes ont vieillis, vous vous doutez bien que la technique et le gameplay ne sont pas de toute première fraîcheur. Le personnage a diriger est relativement raide, cependant, vu ce que l’ont doit faire : marcher, courir, tenir en équilibre, s’accroupir, cela fait relativement le job. Vous n’aurez pas beaucoup de liberté, il faudra simplement bien fouiller certaines zones, il y a tout de même de quoi faire, tout en restant dans le raisonnable. De trop grandes zones auraient été vite lassante.

Les choix ne changent pas beaucoup la trame principale, vous vous trouverez simplement avec plus ou moins de personnages en jeu. Selon l’attachement que vous avez avec les personnages, ils seront plus ou moins compréhensifs ou vous donneront des options de dialogues différentes.

Pour en rajouter et pour finir sur les défauts du jeu, les sons auraient gagné en qualité en les réenregistrant. Dommage que l’effort n’ai pas été fait, la crédibilité des pas selon la surface ou notre personnage marche/court fait peine aux oreilles… parfois ils n’ont même aucun sens.

Disaster Report 4 Summer Memories moment paisible en fin de journée
Disaster Report 4 Summer Memories moment paisible en fin de journée

Un titre pour l’été ?

Si Disaster Report 4 Summer Memories est difficile à défendre sur les graphismes et la technique, dans le fond il tient sa force des relations avec les pnjs, leur diversités et le scénario qui est joué. Rien de mémorable, mais il vous fera passer un moment entre situation loufoque, un peu de stress, réflexion sur soi-même dans ce genre de situation et tout de même un peu d’humour à la japonaise, les dialogues servis valent parfois le détour.

Disaster Report 4 a simplement joué de malchance, si on aime le genre c’est un titre intriguant et prenant qu’il faut découvrir.