Même si le talentueux Tadashi Satomi a travaillé sur l’histoire de The Caligula Effect: Overdose, n’y voyez pas un quelconque lien avec la série Persona. Les jeux ne se ressemblent en rien.
le jeu est déjà sorti sur Switch, PS4 et PC le 15 mars 2019.
The Caligula Effect: Overdose
Sommaire
Bien sûr, ce n’est qu’une surface. Vous n’êtes pas libre d’y entrer ou d’en sortir comme bon vous semble.
Vous allez incarner un élève, vous pouvez choisir le sexe et le nom, mais pas l’apparence. Et vous allez devoir découvrir quels sombres secrets cachent Mobius et µ.
Dans cette aventure, vous n’êtes pas seul·e. Il y a déjà un club, nommé Go-Home, qui lutte contre la façade de Mobius pour atteindre le monde réel.
Il va falloir vous lier d’amitié avec des étudiants, plus de 500 étudiants sont possibles d’être liés. Ils vous permettent de renforcer vos compétences pour combattre les partisans dévoués à µ et son programme, appelés les Ostinato Musicians.
Un côté psychologique bien structuré
Autant je n’ai clairement pas compris, au début du jeu, comment je me suis retrouvée dans ce métavers ; autant je salue le fait que le jeu dévoile petit à petit l’histoire. Comment tout est agencé, comment les blocs viennent s’imbriquer les uns aux autres de façon logique.
µ attire ses candidats et surtout ses fans grâce à ses chansons. Il faut d’abord en avoir écouté une dans le monde réel pour qu’elle agisse tel un parasite dormant et qui va s’activer à tout moment. Et surtout lorsque l’hôte est au plus mal, dans des noirceurs psychologiques plus ou moins extrêmes.
On comprend assez vite que les pouvoirs des personnages dans le métavers viennent du ressentiment que l’on a au plus profond de soi.
C’est d’ailleurs ce que nous pose comme question l’ancienne acolyte de µ, qui a aussi participé à la création de Mobius et qui rejoint l’équipe de notre personnage principal.
Un air de déjà vu
Une sortie PS5 vraiment indispensable ?
Du polish sur les personnages, d’accord. Mais c’est tout. Est-ce que ça suffit vraiment ? Absolument pas ! La traduction Fr aurait clairement suffit à confirmer la bonne idée du choix de la sortie PS5. Mais nous n’y sommes pas. Les graphismes sont dépassés, le chara design à la limite du sans âme. Même si j’ai une grosse préférence pour leur représentation en 2D lors des dialogues. Leur version 3D gâche terriblement le personnage d’origine. Je pense qu’il manque clairement une réelle patte graphique. Aujourd’hui, on revient même sur de la 2D avec une réelle patte et des couleurs incroyables. Peut-être qu’en 2017-2019 on était encore sur du graphisme épuré jusqu’à être aseptisé, mais aujourd’hui malheureusement ça ne passe plus pour moi.
Un univers aseptisé
Ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. Si je dois comparer à Persona, c’est comme si toute la partie cours et relations étaient passé à l’as et on ne se déplace que dans le métavers. Je trouve ça très dommage, ça m’a énormément frustrée.
Surtout que l’histoire est la partie la plus importante du jeu. C’est clairement sa force. Le jeu propose de lier jusqu’à 500 étudiants, mais il n’y a pas de dialogue, le personnage rencontré parle tout seul après un moment raccourci et le niveau de lien augmente, c’est très dommage. Dernière la manette on n’a clairement aucun échange, ni même choix de dialogue, un peu frustrant.
Les musiques
Si une idole, bien que virtuelle, est un des personnages principaux du jeu, on s’attend à une BO de dingue. C’est un peu le cas avec The Caligula Effect: Overdose. On entend très rapidement les chansons, qui sont plutôt sympas. Malheureusement, je ne comprends pas assez le japonais, pour bien saisir les paroles, mais j’ai lu qu’elles étaient très cohérentes avec l’histoire. Ce qui m’ennuie, c’est que la chanson principale est coupée pour être en boucle, ce qui la rend très vite insupportable, alors qu’il y avait autre chose à faire…
J’aurais aimé un choix de musique à écouter comme aime le faire Kojima dans ses derniers jeux Metal Gear Solid V.
En tout cas, elles ont le mérite d’être originales et écrites spécialement pour le jeu.
Les combats
Décidément, les Japonais adorent innover dans les systèmes de combats. Il est possible, comme sur une timeline, de choisir jusqu’à 3 actions pour son personnage avant de valider le combat. Lors de la sélection des actions, la timeline se lance visuellement pour voir les mouvements et les dégâts sur les ennemis, ainsi que les mouvements ennemis. On peut alors réajuster ou changer d’attaque si ça ne convient pas. Plutôt intéressant pour peu qu’on s’y attarde un peu. Mais au bout d’une dizaine de combats, ça devient quand même vite lassant.
Très tôt, vous aurez deux compagnons en plus, donc pas vraiment d’inquiétude pour les petits combats, j’ai eu tendance à vite valider les actions.
J’ai été surprise par le fait qu’il y ait besoin de point d’SP, surement un raccourci de Stamina Points, pour l’endurance. Si vous n’en avez plus, impossible de faire des attaques. Il n’y a plus que le soin ou la fuite qui est possible. Heureusement, il est possible de se réapprovisionner avec un sort pour ré-attaquer.
Conclusion
Pour moi la version PS5 n’a pas lieu d’être. Une traduction FR et une surcouche 2D avec une patte graphique m’auraient fait oublier les interminables donjons répétitifs. Mais là, à part l’histoire qui m’intéresse, j’aimerais simplement la lire plutôt que de la jouer. Un peu plus d’effort lorsque les titres sont sortis en Europe il n’y a pas si longtemps pour justifier une sortie sur nouvelle console ne ferait pas de mal. Si vous avez le PS Extra ou Premium, le jeu sera surement dans le catalogue dans quelques mois. Ne vous précipitez pas. D’autres très bons titres comme Yurukill, Paranormasight, Mato anomalies, sont clairement à découvrir, surtout si vous avez déjà joué à la franchise Caligula par le passé.