[TEST] SEASON Une lettre pour l’avenir

Si vous aimez les jeux chill, d’exploration et le transport en vélo, SEASON Une lettre pour l’avenir est fait pour vous !

Jeu : SEASON Une lettre pour l’avenir Genre : Indépendant / Aventure / Exploration Studio : Scavengers Studio Editeur : Scavengers Studio Date de sortie : le 31 janvier 2023 Plateformes PC, PlayStation 4, PlayStation 5 Prix conseillé : 24,99€  solo – PEGI 3 Testé sur : PS5
Mère et fille
Vous incarnez une jeune femme qui vit dans un village reclus du monde. Caro est un village sans problème, où il fait bon vivre. Tellement que la plupart des gens ne quittent pas le village. Alors quand après un rêve prémonitoire, de son meilleur ami annonçant une nouvelle saison, la jeune femme décide de quitter le village pour une mission bien précise, le village est en émoi. Sa mission est de rassembler le plus de souvenir possible à travers des dessins, des pensées, des photos et des sons. La nouvelle saison annonce une nouvelle époque. Un cataclysme va arriver pour mettre fin à la saison précédente. Et il va tout ravager sur son passage. Il ne restera plus les souvenirs à entrer dans un musée pour que Caro vive encore à travers les écrits.

Une mission bien spéciale, puisqu’on comprend assez tôt que le village, comme la vallée, ainsi que les habitants sont voués à disparaitre…

La première scène entre la jeune femme et sa mère est d’ailleurs pleine d’émotion. Alors qu’on connait les personnages depuis peu, on a vite fait de faire un transfert et d’être à la place d’Estelle.

Prendre le temps de vivre

Après ceci, on apprend à prendre le temps d’observer, et parfois, on se prendrait presque à essayer de ressentir ce que nous offrent les lieux à visiter.

Caro, pour le premier lieu est plein de mystère. Il m’a laissé déjà une impression de fin du monde. Une fête qui se finie rapidement, sans que rien ne soit rangé. Une place de village festive dans un lieu bien tranquille, là où on ne croise aucun habitant. Et pour cause, il est bien tôt lorsque Estelle quitte le village.

Dans son périple, elle se retrouve bien seule à fureter des cartes, des écrits intimes sur des lettres. À rassembler des bouts de vie çà et là.

La première rencontre avec un personnage qui parle est presque surprenante. Je pense qu’en étant à la place de la jeune femme, j’aurai pris mes jambes à mon cou et je serais repartie sur mon vélo. Mais le jeu n’autorise pas cette option. Le premier personnage parle tant seul, qu’on se demande si ce n’est pas lui qui cherche de la compagnie.

Le jeu est fait de rencontres imprévues, tant avec des personnages vivants, qu’avec des lieux ou des vestiges qui racontent eux-mêmes leur histoire.

Devant la statue de FUMIO

Active tes mollets et laisse-toi transporter

Honnêtement, quand on voit un jeu comme Season, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. La première chose qui m’a subjuguée, c’étaient les couleurs des décors et les vastes étendues. Le fait de se déplacer à vélo m’a aussi beaucoup plu. On sent le jeu tranquille, où il va juste falloir se balader. Mais Season c’est plus que ça. C’est toute une histoire à comprendre, des personnages à découvrir et également leur histoire à parcourir.

Très vite, on va prendre des photos, même en oubliant le carnet, il y a des choses à garder. Tiens un son est plus audible que le reste, on se laisse guider par un bruit mystérieux pour découvrir d’autres choses étranges.

L’idée, c’est quand même d’être active pour avancer dans le jeu, et finalement, je me suis retrouvée à réellement me laisser transporter. Est-ce que j’ai bien tout fouillé dans cette zone ? Bon ok, je passe à la suite. J’ai souvent cette curiosité de tout fouiller pour tout savoir d’un jeu, mais aussi de vite avancer pour connaitre la suite.
J’étais parfois prise un peu d’impatience dans ce jeu de patience. Il y a autant d’exploration que d’observation.

Vers la Vallée de Tieng

Doublage et traduction

Le jeu est créé par un studio à Montréal. Des doubleuses et des doubleurs canadiens ont fait les doublages des personnages. Au début, je n’ai pas réussi a déterminé l’accent. Pourtant, je connais bien l’accent québécois, mais dans Season, il n’est vraiment pas prononcé. Il est juste assez perceptible pour donner encore une autre dimension au jeu. On sait que Caro est un village qui n’est pas vraiment situé, il n’existe pas vraiment. Comme la vallée de Tieng. Donc ce léger accent qu’ont les personnages, ajoute une pincée de sel pour donner encore plus de goût au travail sur l’univers.

En revanche, si les doublages audio sont en bon français, la plupart du temps. J’ai eu quelques doutes sur les traductions écrites. Elles auraient dû être faites par une équipe française, et finalement, c’est une équipe canadienne qui s’en est occupée. Il y a quelques expressions qui ne sont pas réellement correctes, ni même réellement compréhensible correctement. Heureusement, cela n’entrave pas la compréhension globale du jeu, loin de là. Juste que parfois ça m’a fait sortir du jeu pour me questionner.

Une autre chose qui m’a fait aussi sortir du jeu, c’est la justesse des doublages. Le temps est déjà très calmes, ce n’est pas dérangeant. En revanche, les doublages ont un ton à côté de la plaque par rapport au contexte et à la phrase. C’est vraiment dommage.

Moment de recueil avec Kochi
Moment de recueil avec Kochi

L’importance des femmes

Attention, ce passage comporte des spoils.
Le fait que le personnage principal soit féminin est déjà un grand message dans Season. C’est, après son père, elle qui va prendre en main sa vie pour accomplir sa mission. Qui se la confie elle-même d’ailleurs après le rêve prémonitoire de son meilleur ami. L’ancienne du village accepte qu’elle quitte de village de Caro à une seule condition, qu’elle amène tous les souvenirs dans un musée pour que le village vive encore.
Elle s’adresse donc à quelqu’un dans le futur, une personne qui trouvera son carnet, ses écrits et ses souvenirs.

La première femme qui donne sa force est sa mère. Elle accepte, après avoir déjà perdu son mari, que sa fille accomplisse sa mission. Elle va jusqu’à délaisser ses précieux souvenirs pour lui créer un talisman qui la protègera au cours de son aventure.

Lors de son périple, elle rencontre aussi des personnages féminins forts. Une artiste qui vit seule, un peu incomprise. Une mère qui a perdu son mari et qui doit reconstruire une vie pour elle et son fils, dans un endroit qui lui est totalement inconnu. Des femmes qui ne doivent leur survie qu’à elle-même et qui ont même une autre à charge. Des femmes qui prennent le tout en main et qui sont bien loin des clichés où l’homme sauve la femme.

Vue sur l’horizon

L’homme est d’ailleurs plutôt absent. Il est représenté par l’ordre pour cet agent des mains grises que l’on rencontre. Il n’est ni antipathique, ni réellement sympathique, il fait son boulot et puis, tiens une jeune femme inconnue qui lui change de l’ordinaire.

Le père d’Estelle, lui, est complètement absent. On sent que sa disparition est une douleur autant pour la fille que pour la mère. Il est simplement évoqué, puis il prend sa place lorsque Estelle marche sur les traces de son père. C’est peut-être lui qui lui donne le goût de l’aventure avec sa disparition d’ailleurs.

Est-ce que la lettre vaut le coup d’être lue ?

Season une lettre pour l’avenir est un jeu qui n’est pas parfait, mais qui doit être découvert. Il regorge de petits secrets si on prend le temps de bien fouiller dans les moindres recoins. Ce qui est loin d’être évident. C’est un formidable jeu d’exploration et d’observation. Avec des personnages très intéressant qu’on n’a vraiment pas l’habitude de voir. Season à son univers bien à lui qui mérite qu’on s’y attarde.

Season sur Youtube
Graphisme et personnages
9
Doublages et traductions
7
Histoire
9
Liberté et exploration
7
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Les +
Le côté reposant du gameplay
L'histoire et les personnages
Les -
Les doublages pas toujours justes
8