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[TEST]Neversong une fable graphique et adulte

Neversong est la fable à ne pas raconter aux enfants. Avec une trame narrative racontée réellement en fable des anciens temps, Neversong aborde les thèmes de la dépression et du coma. Sous forme d’une poésie, laissez-vous envoûter par des notes de musiques qui serviront de fil conducteur à la progression de Peet pour découvrir la raison de son coma.

Jeu : NeversongGenre : Plateforme / jeu narratifStudio : Serenity Forge / Atmos Games Editeur : Serenity ForgeDate de sortie consoles : 16 juillet 2020 (1er mai Apple Arcade / 20 Mai Steam)Plateformes : PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch Age : 12+ Prix conseillé : 14,99€ joué sur :PS4

Peet se réveille après un coma profond. Dans le village de Pourprevent, il part à la recherche de Wren son amie et amoureuse. Accompagné d’une lumière-oiseau, il va affronter des adultes-boss qui se sont transformés en des monstres assez effrayants… Sous le contrôle du docteur Sourire, Pourprevent est devenu bien bizarre. Mais Peet peut compter sur ses copains pour comprendre, dans des dialogues aux tons très humoristiques, ce qu’il se passe.

Le jeu est court mais très plaisant, l’univers et l’ambiance graphique sont incroyables. Accompagnés de musiques assez guillerettes ou relaxantes, elles dénotent complètement avec la gravité de l’histoire et la profondeur du jeu. Le thème abordé est très noir, à l’image du Docteur Sourire qui se transforme petit à petit et qui se dévoile encore plus effrayant à chaque cinématique.


Souvenirs d’enfance

Wren et Peet se retrouvaient souvent devant un piano pour jouer quelques mélodies. C’est grâce à ce même piano sur lequel vous jouerez les mélodies trouvées par-ci par-là, que vous débloquerez quelques objets précieux à votre progression. Vos copains de jeu seront là, parsemés par de-là les niveaux et vous donneront quelques infos de façon assez saugrenue parfois, qui seront autant d’indices que de contexte pour comprendre et avancer dans l’histoire.

Ce sont des enfants qui parlent, cela se ressent dans les dialogues sur la forme, mais les dialogues frôlent l’excellence dans l’écriture, en tant qu’adulte on décèle beaucoup d’humour et à la fois on se sent enfant aussi à travers le personnage. On a clairement envie de partir en exploration, découvrir de nouveaux lieux, c’est effrayant mais en même temps c’est le goût de l’aventure.

Un gameplay simple


Face aux ennemis, une batte ne sera jamais de trop pour se protéger, ou un skate vous permettra d’aller plus vite et sauter plus haut pour débloquer de nouveaux nivaux. Une amélioration et un dernier objet seront disponible vers la fin du jeu, mais malheureusement, vu la durée du jeu on ne pourra pas en profiter au maximum. C’est bien dommage parce que c’est original, bien pensé et parfaitement adapté pour les niveaux. Il y a moyens de s’éclater et on n’en profite pas assez.

Les objets sont très simples à manipuler, en revanche le gameplay manque de répondant. les ennemis ont parfois un comportement aléatoire, puis on comprend quelques paternes au fur et à mesure mais il y a parfois quelques surprises.

Des énigmes sur des niveaux entiers

Dans Neversong, il y a quelques énigmes à résoudre pour pouvoir avancer dans les niveaux. Elles ne sont pas si complexe que ça pour peu qu’on prête attention aux dialogues et à l’environnement. Il faut faire preuve de curiosité et d’espièglerie comme dirait l’autre, mais en même temps on incarne un enfant non ? et l’audace paye.

Rien de bien difficile, les énigmes ne montent pas réellement en difficulté au fil des niveaux. En revanche elles demandent parfois de bien fouiller un niveau et de le comprendre dans sa totalité avant de comprendre ce qu’il faut faire et par quoi il faut commencer.

L’art de la justesse

Neversong est un jeu réussi dans la profondeur de l’histoire, du thème abordé, de l’écriture des dialogues, des vers dans les cinématiques parfaitement traduits en français aussi. Là ou tout vient s’accorder aussi c’est au niveau de l’ambiance sonore, les bruits, les musiques. Les bruits de monstres sont aussi effrayants que les mélodies superbe et douces. Les graphismes arborent une palette graphique qui est d’une justesse incroyable. Il y a un filtre un peu angoisse sur cette palette de couleur à la fois enfantine et féerique. Les dessins des personnages sont à la fois effrayant mais regardable. On sent qu’il y a quelque chose de pas net dans cet univers. Peet est-il vraiment sorti de son coma ? Tout est la fois une réponse et une interrogation à l’histoire.

La durée de vie

Il y a des jeux qui traînent en longueur, qui ont des chapitre bouche-trou juste pour avoir une durée de vie plus longue, mais avec Neversong, on en redemande, on veut plus de niveau, plus d’objet à débloquer, d’énigmes à résoudre, de dialogues à lire. Je ne sais malheureusement pas s’il y aura un Neversong2 avec une suite directe à l’histoire, mais j’espère sincèrement que Thomas Brush nous gratifiera d’autre histoires du genre.

Neversong la fable cauchemardesque

C’est une fable pour adulte au style graphique léché et au gameplay parfois un peu paresseux. On tombe cependant complètement dans l’histoire et on se laisse transporter par les graphismes au style mignon/inquiétant et par l’humour des dialogues avec les personnages rencontrés dans un contexte cauchemardesque. Le jeu est profond, il fait peur mais les graphismes et la musique n’en sont pas pour autant oppressant. Le contraste avec la gravité du thème abordé en fait un jeu où l’on se laisse porter par la narration très bien amenée et très bien traduite en français.