Test Omensight

Omensight – menez une enquête temporelle

C’est grâce à ce genre de découverte que je suis heureuse d’avoir ouvert mon blog. Omensight est un jeu d’enquête temporelle aux décors et à la bande originale sublimes. Quatrième jeu du studio canadien Spearhead Games, il est la suite spirituelle du jeu à succès Stories : The Path of Destinies sorti en 2016 et récompensé. Le jeu indépendant se veut être une vraie bouffée d’air pur dans la masse des triples A qui nous sont parvenus en 2018. Avec un gameplay parfois nerveux parfois contemplatif, il faudra tout de même explorer les zones pour en desceller tous les secrets.

Jeu : Omensight Genre : Action, Aventure, Enquête temporelle Studio : Spearhead Games Editeur : Spearhead Games Date de sortie : 15 mai 2018 (PC / PS4) – fin 2018 (Switch) Plateformes : Playstation 4, PC, Switch
Et comme son nom ne l’indique pas, vous ne savez absolument rien ! C’est pour cela que vous allez devoir revivre la même journée pour comprendre le déroulement de l’histoire. Qui a tué la prêtresse sans dieu ? Qui est véritablement l’allié·e ou l’ennemi·e ? Comment empêcher la fin du monde dont vous avez été témoin ?
Vous êtes une guerrière puissante appelée Messagère et c’est à vous que la Sorcière et narratrice de l’histoire donne pour mission de sauver le monde. Vous allez revivre la dernière journée de ce monde avec différents protagonistes. Parfois des alliés, parfois des ennemis, vous vous battrez à leur côté pour faire éclater la vérité. Vous pourrez au fil du temps et en cumulant de l’expérience et de l’Ambre, augmenter de niveau et développer de nouveaux pouvoirs et capacités. Combinés avec la force de vos alliés, vos pouvoirs gagneront en puissance tout au long du jeu.

Telle une guerrière complète, il va donc falloir associer vos talents au combat et votre intelligence pour savoir où aller et sortir victorieuse de cette dernière journée sous un ciel de fin du monde.

Omensight – un air de presque déjà vu


Lorsque je dis revivre la même journée, n’y voyez rien de répétitif. Là où dans The Sexy Brutale, la journée était quasiment et inlassablement la même. Avec les mêmes actions faîtes aux mêmes moments, Omensight s’inscrit dans les jeux temporels, mais à chaque fois tout est différent. Les personnages auront des réactions différentes dans la progression de l’histoire, même si eux revivent quasiment la même journée, en tout cas au début, ce n’est pas la même pour vous. Passages secrets, indices et révélations seront autant de matière pour aider à la compréhension de l’enquête et de l’histoire du jeu.

Un peu perdue au début lors de la première journée, je m’y suis vite retrouvée en comprenant assez aisément les mécanismes de jeux dès la seconde journée. Le jeu a beau être un jeu indépendant et assez court en terme d’heures de jeux (8 à 12 heures si vous fouillez dans les moindres recoins), il est sacrément bien foutu. Il est d’une justesse impeccable tant sur les graphismes, les jeux des couleurs, les personnages, la musique (un pur régal pour les oreilles ) et le système de caméra.

Omensight – de la justesse technique à l’artistique


Souvent foireuse que ce soit sur des jeux indés ou même des jeux à fort budget, la caméra est souvent le souci des joueurs mais pas vraiment des développeurs. Collision avec des éléments du décors, bug d’affichage, on cherche souvent son personnage et où aller. Dans Omensight ce n’est pas du tout le cas, la caméra se déplacera dans le niveau selon votre personnage. Et peu importe si vous décidez de revenir sur vos pas et que la caméra rencontre un élément du décor, celui-ci disparaîtra partiellement pour laisser la vue sur votre personnage et ce qui se passe derrière. Aucune gêne donc niveau affichage pour la caméra. Le gameplay étant très fluide et parfois nerveux c’est donc un atout majeur pour le jeu, une maîtrise parfaite pour le studio.

En vous baladant dans les différents niveaux, vous pourrez contempler des décors sublimes. Des couleurs inquiétantes pour signer une fin du monde pesante, des couleurs chaudes et fraîches à la fois pour une forêt où se terrent des souris, un château brillant de mille feux, jusque dans une crypte mystérieuse … ce sont les différents décors que vous pourrez traverser dans Omensight. Chaque ambiance est palpable et forge l’admiration. On va facilement s’arrêter quelques seconde pour contempler chaque début de tableau, alors que c’est quand même la guerre et que l’on doit sauver le monde, mais c’est tellement beau !

La musique vient bien sûr se mêler de la façon la plus juste pour appuyer les moments importants de l’action. Les phases de combats sont dynamiques, tandis que plus calme, la musique vient saupoudrer l’histoire de sa présence discrète. Alors que certains jeux, laissent trop de place à une musique forte et répétitive, ici dans Omensight, elle est à l’image des couleurs : parfaitement jaugée. Discrète pour ne laisser transparaître que l’ambiance, elle en vient à être plus vive lors de moments critiques. Une vraie bande son digne des plus grands jeux.

Omensight – Messagère guerrière et enquêtrice

Deux principaux types de mécanique de jeu ressortent : votre côté guerrière avec les combats que vous pouvez doser comme bon vous semble. Vous avez le choix entre deux difficultés : le mode facile ou le mode je gère grave les combats. Au départ je gérais plutôt bien, puis vers le milieu du jeu j’ai préféré mettre ma fierté au placard pour laisser plus de place à l’avancée de l’histoire. Il y a souvent beaucoup d’ennemis lors des combats et peuvent attaquer simultanément. Le système de combat est bien foutu mais pour le coup, il y a beaucoup de sorts et de personnages en couleurs, il peut donc être difficile de distinguer le notre.

La seconde mécanique de jeu est le système d’enquête. En effet, vous devez résoudre le meurtre de Vera, la prêtresse sans dieu. Il faudra alors revivre la journée avec les différents personnages et la faire évoluer selon vos découvertes. Là aussi, soit vous vous positionnez en mode expert·e, soit vous pouvez avoir des conseils de la sorcière, la narratrice, qui sert aussi de fil d’ariane au jeu. Elle viendra vous guider par quelques petites phrases, utiles au début le temps de se familiariser avec les différents tableaux d’enquêtes et les points que vous débloquez. Cela peut paraître complexe au départ, mais vraiment rien de bien sorcier.

En conclusion

Omensight est passé inaperçu à sa sortie au printemps dernier de manière vraiment injustifiée. C’est un bon jeu indépendant où le plonge facilement. Pour une dizaine d’heures de jeux, vous pourrez passer un bon week-end. Il faudra quand même se plonger dedans pour ne pas perdre le fil, ce n’est pas un jeu pour y jouer de temps en temps, mieux vaut boucler l’histoire en 2 ou 3 temps.
Pour moi ce fut une réelle belle découverte, j’étais vraiment happée par la musique et les graphismes, l’histoire est plutôt bien ficelée. La redondance ne se fait pas ressentir elle est bien dosée. Dans le même univers et avant Omensight, Stories : The Path of Destinies viendra sans problème faire un tour chez moi.
Disponible sur Steam, Humble bundle Playstation 4 et Switch