AO Tennis terre battue Nadal

AO Tennis – PS4 : Nouveau Roi des jeux de tennis ?

Pour les fans de jeux de tennis sur console, Top Spin 4, c’est loin… Très loin même. D’autant que rien de sérieux n’est venu animer nos manettes et nos réflexes depuis, si ce n’est le  » petit  » Everybody’s Tennis de Clap Hanz, équipe plus connue pour ses excellents jeux de golf, mais trop typé arcade pour le tennis et pour le public demandeur et dans l’attente d’un  » vrai  » jeu de balle jaune.
L’attente est donc longue, et grande. Également difficile à satisfaire puisqu’il faudra, pour nous autres européens, passer par la création d’un compte PSN aux antipodes ET l’achat de cartes PSN australiennes, puisque les cartes bleues françaises ne seront pas acceptées (je vous rappelle que l’on vient de créer un compte PSN en… Australie).
Une fois tout le petit bazar réalisé, entre la création de compte, l’achat de card codes sur le web et se procurer le jeu, on a qu’une envie : Prendre la manette et expédier Nadal au tapis après un cinquième set en finale de Roland Garros.
Première déconvenue, peu de mode de jeu… Entre un mode Australian Open qui propose bien les 7 tours d’un trounoi du Grand Chelem, un mode Exhibition et une Carrière, il y a peu de chose à se mettre sous la dent. Le mode personnalisation est d’emblée une déception, puisque le jeu ne propose pas d’animations supplémentaires pour les joueurs et joueuses, et encore moins d’animations signature… . Les menus sont pénibles à parcourir, on s’ennuie déjà. On saigne du nez lorsque l’on découvre le mode carrière : Rien de personnalisable, pas d’entraînements, ni de défis, ni de tournoi réels à part l’Open d’Australie et les quelques tournois locaux (et non low-cost… Quoi que dans le cas présent, ça marche aussi).
On s’attarde alors sur les courts disponibles. Le central de RG et celui de Wimbledon sont reproduits, à l’exception des licences qui vont avec. C’est aussi une petite déception, d’autant que l’éditeur ne permet pas de les modifier, ce qui au passage avait été promis par Big Ant. Aussi, on notera l’absence remarquée du central de l’US Open. Mais on est sauvé, grâce à l’indispensable présence du terrain de la Nadal Academy (ouf, j’ai eu peur…).
Vous avez compris que l’habillage est donc plutôt sommaire, et que l’on va devoir se consoler (sans jeu de mot…) avec le gameplay.

 

AO TENNIS MET LA BALLE DANS LE FILET :

Après avoir saigné du nez (vous suivez ? ^^), on va maintenant perdre nos dents. Les textures sont fades, les couleurs et contrastes mal adaptés. Ça sent la défaite en 3 sets, peut-être même la blessure. Il y a parfois, dans la vie d’un gamer, des mauvais jours. Celui-là en est un sérieux… . Les déplacements sont totalement ratés, les temps de réaction parasitent complètement l’expérience de jeu car d’une longueur irréaliste, et c’est sans parler des nombreux bugs de programmation : L’IA ne monte jamais au filet, elle redescend même en fond de court quand on lui fait une amortie. Les aces peuvent être réalisés les yeux fermés par un enfant de 8 ans (moins faciles cependant depuis la MAJ 1,07). Big Ant a aussi oublié de faire des motion-capture de smash… . Les animations
sont mitigées. Quelques unes sont assez réussies, la plupart sont ratées. Ainsi, on s’ennuie, on galère, et on rage contre les déplacements et les nombreux bugs (la touche de suivi au filet est inopérante). Je n’ose pas parler des matchs de double, qui à eux seuls vous donnerait presque l’envie de vous suicider tant c’est mal programmé, avec par exemple votre partenaire qui  » refuse  » de jouer le coup qu’il doit jouer… La balle passe devant lui, tranquille, comme quand on ne s’arrête pas au stop. Bon, on approche de la fin du match et la défaite semble inéluctable. Entre un habillage très léger, un contenu peu étoffé et surtout un gameplay à côté de la plaque, on ne parvient pas à s’amuser. On s’ennuie et on rage. Autant sur les errances du jeu que de la déception de ne pas avoir acheté un jeu de tennis correct. Double faute pour Big Ant Studio. Défaite en trois sets secs, sans avoir montré grand chose.

En définitive

Il faut comprendre que la qualité d’un jeu de tennis réside dans 3 choses essentielles : La qualité de l’IA (variations de jeu, choix tactiques réalistes, …), le contrôle du joueur, et l’ambiance sonore. Nous n’avons ici aucun de ces 3 éléments. Réaliser un jeu de tennis est extrêmement compliqué et complexe. Indépendamment du fait que ce soit un type de jeu qui n’intéresse majoritairement qu’un public averti, peu de studios s’aventurent à réaliser des jeux de ce type, parce qu’ils en connaissent la difficulté et aussi le coût de développement. Big Ant a joué, et il a perdu. Il y a trop de choses à revoir, trop de ratés d’importance.
Tennis World Tour s’annonce pour le mois de Mai. Ce qui me met en joie à la vue des quelques séquences de gameplay que j’ai observées. Ça sent plutôt bon, et ça donne envie. Peut-être que dans quelques mois, la longue attente prendra fin et Top Spin aura trouvé son maître. C’est très possible. D’autant que c’est cette même équipe qui a fait Top Spin 4, ou en partie, qui se charge de la réalisation. Affaire à suivre 😉