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A Way Out – la cavale ratée ?

A Way Out, jouable en coopération en local ou en ligne, est un jeu vidéo où vous incarnez l’un des deux protagonistes qui doivent s’échapper de prison. Léo et Vincent se rencontrent en prison et se voient liés par un désir de vengeance. Ils décident alors de s’échapper de la prison. Ils ont chacun un passé et une personnalité bien définie. Il faudra faire des choix d’aborder les actions à la façon de Léo plus rentre dedans ou de Vincent plus réfléchi.

Jeu : A Way Out Genre : action-aventure en coopération Studio : Hazelight Studios Editeur : Electronic ArtsDate de sortie :  23 mars 2018 Plateformes : PlayStation 4, Xbox One et PC

Josef Fares nous offre un jeu à la réalisation digne des meilleurs films policiers. L’écran partagé sur les deux personnages permet de vivre l’histoire du point de vue des deux protagonistes. L’écran splitté fait son grand retour et met l’accent sur la coopération à jeux joueurs, en ligne ou locale. Et ça fait tellement de bien ! pour un genre quasi oublié ces dernières années Fares tape fort et se fait remarquer en plus avec un jeu ou seule une copie peut-être achetée et en faire bénéficier nos ami·es comme au bon vieux temps. L’idée de la coopération est l’essence même du jeu, on va y jouer avec quelqu’un que l’on aime et c’est le point phare qui va donner toute son importance au jeu.

Après avoir fait quelque peu connaissance, Vincent et Léo vont collaborer bras dessus bras dessous pour sortir de la prison. S’en suivra un enchaînement de tableaux qui liera un peu plus à chaque fois les deux personnages. La coopération est essentielle même si elle n’est pas toujours nécessaire, quelques scènes vous permettront de vadrouiller chacun chacune presque où bon vous semble, mais vous reviendrez vite de vous-même à vous rapprocher l’un l’autre.

A Way Out nous offre une bonne aventure en coopération comme on en a vu rarement en terme de gameplay. Et même si l’histoire est parfois un réel hommage à certains vieux films, elle ne vous laissera certainement pas indifférent·es. Les deux personnages à la personnalité diamétralement opposée vous feront rire et pleurer. Les caractères différents des personnages sont en plus utilisés pour offrir un choix d’action. Il faut passer un tableau, se sortir d’une situation à la manière de Léo ou Vincent. Cela vous donnera un minimum de raison de rejouer à A Way Out.

L’aventure se laisse aborder de la meilleure des façons, les tableaux s’enchaînent, l’histoire découle avec une fluidité impressionnante et vous serez facilement transporté·s jusqu’à la fin sans vous en rendre compte.
A Way Out est un jeu auquel il faut avoir joué en 2018.

A Way Out – une fuite ratée ? /!\Spoil


S’échapper de la prison c’est bien, mais encore faut-il que la suite soit à la hauteur. Vous l’aurez compris la totalité du jeu ne se passe pas en prison. Cela aurait été vite redondant, déjà qu’on la frôle de près. L’extérieur aurait pu être plus dangereux pour nos deux fuyards, s’enchaînent rapidement les phases d’explorations, de fuite et de moments bien tranquilles où jouer à toutes sorte de mini -jeux n’est vraiment pas un problème dans l’escapade de nos protagonistes.
C’est comme ça que le jeu perd des points sans parler d’un dénouement inattendu mais que l’on aurait voulu éviter, ou du moins avoir la possibilité d’éviter.

Le jeu n’en reste pas moins réussi sur le rendu graphique. On retrouve la patte du chara design de Brothers : A tale of two sons, le premier jeu de Josef Fares sorti sur PS3 en 2013. A Way Out a droit lui, à un design beaucoup plus adulte, plus mature mais qui garde tout de même un côté cartoon qui s’adapte complètement. Josef Fares nous offre en revanche des phase d’actions totalement réussies en terme de réalisation notamment le chapitre sur l’hôpital. Les films n’ont qu’à bien se tenir, ici le jeu vidéo les égale parfaitement.

En conclusion


A Way Out aurait pu être un vrai chef d’oeuvre, un jeu qui vous marque comme son prédécesseur. Malheureusement il pêche de part quelques aspects du scénario et manque parfois de rythme ou de logique dans les enchaînements de tableau. Il n’en reste pas moins un bon jeu à faire avec un ou une amie, ou une personne qui vous est chère. La réalisation et le gameplay sont clairement des points forts du jeu qui font qu’il faut au moins y avoir joué une fois. Vous passerez de bons moments aux alentours d’une petite dizaine d’heures de jeu.

Je vous invite à lire la critique de A Way Out de Malik sur son blog et à suivre le let’s play sur la chaîne Youtube de Displayweb réalisé avec Scoul où vous ne pourrez peut-être pas bien suivre l’histoire mais vous rigolerez bien.